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Maintenant vous allez pouvoir vous familiariser avec l'outil graphique

Un exemple avec la courbe ci-dessous, sur laquelle une prolongation de la tendance a été réalisée avec un simple clic sur la zone indiquée par la flèche

La dernière valeur comptabilisée sera celle obtenue en 2032, au niveau de la ligne pointillée (encerclé ci-dessous) :



Attention, en cliquant plusieurs fois dans l'espace disponible, vous pouvez donner plus de complexité la courbe, comme sur l'exemple ci-dessous avec un nouveau clic sur les zones indiquées par les flèches




Maintenant exercez-vous sur le graphique interactif ci-dessous! (vous pouvez réinitialiser à tout moment en cliquant sur 'Recommencer')




Le tutoriel est terminé, maintenant vous pouvez maintenant passer aux scénarios complets!





Voici les scénarios complets. Lisez ou écoutez-les et laissez si vous le désirez un commentaire général pour chacun d'eux dans l'espace ci-dessous


Dans dix ans, on observera une hausse de différents coûts tels que ceux du carburant, de l'acier ou de l'huile. Des taxes sur les transports seront mises en place et les taux d'intérêt augmenteront. La réglementation ne s'adaptera pas, pas plus que les pratiques des grandes et moyennes surfaces, et le niveau des captures n'augmentera pas en conséquence. Cela induira des tensions qui déboucheront sur une baisse des salaires et de l'emploi, notamment pour les pêcheries basques et chez les conserveurs. La hausse du prix des transports pourrait en revanche s'avérer bénéfique pour une partie de la filière aval, avec un report de la consommation sur les produits français.

Parallèlement à cela, on assistera à de nombreux changements environnementaux. La température de surface et la salinité augmenteront, les évènements météorologiques extrêmes seront plus fréquents et les hivers plus longs. Ceci sera, ou ne sera pas, la cause de l'augmentation de l'abondance du zooplancton que l'on observera, ainsi que de la décroissance de la biomasse de sardine dont la taille moyenne diminuera. La fécondité de cette dernière sera plus précoce et son taux de gras moins élevé. La baisse de la biomasse de sardine aura pour conséquence l'introduction d'un faible quota qui affectera les pratiques de pêche. De plus, l'espace maritime sera plus intensément exploité pour différents usages qui s'installeront progressivement, comme par exemple les parcs éoliens.

Le nombre de bolincheurs restera cependant assez stable grâce aux opportunités offertes par d'autres espèces comme le thon germon ou le poulpe, qui généreront de nouveaux marchés. Le label MSC sera réintroduit, sans effet bénéfique notable. Les taux de gras moins élevés de la sardine provoqueront une baisse de la qualité du produit avec d'inévitables conséquences sur la filière. Celle-ci ne sera pas capable de compenser en valorisant mieux ses produits via le marketing, et ne parviendra pas à séduire les nouvelles générations de consommateurs. Les sardines en provenance de l'étranger, notamment du Maroc, se substitueront à l'offre locale.

version audio :


Dans dix ans, la température dans le golfe de Gascogne augmentera progressivement pour atteindre +0,1°C en 2040. La population de thon rouge restera dans un bon état grâce à une gestion prudente. Les petits pélagiques d'âge supérieur ou égal à deux ans seront moins abondants tandis que leur taille se stabilisera autour d'une valeur réduite. L'écosystème dans son ensemble sera légèrement moins stable, ce qui induira plus fréquemment des variations d'abondance abruptes et imprévisibles. Les « blooms » d'espèces moins présentes historiquement comme le poulpe seront à la fois plus fréquents et plus intenses.

Le nombre de navires diminuera suite aux départs à la retraite qui ne seront pas remplacés. Les zones de pêche seront amenées à évoluer, avec notamment une extension vers la Manche et le Sud de la Mer du Nord pour les navires polyvalents. La direction et la magnitude de cette expansion sera déterminée par la disponibilité la ressource. Parallèlement, les pêcheurs espagnols se replieront vers la côte Ibérique suite, d'une part, au retour des sardines dans leurs eaux, et d'autre part, à la mise en place d'un plan de gestion comprenant des quotas. Dans ce contexte, les périodes d'activité seront optimisées pour ne pêcher que quand les prix de la sardine seront attractifs.

La consommation de sardine sera divisée en deux parties distinctes. D'une part, il existera une offre locale, qui souffrira d'une augmentation des coûts tels que celui de l'essence, ainsi que d'une difficulté à recruter, mais qui bénéficiera de la sensibilisation des consommateurs sur la qualité du produit et de leur attrait grandissant pour les produits locaux. D'autre part, on trouvera des produits à moindre prix en provenance de pays étrangers tels que le Maroc.

version audio :


Dans dix ans, les conditions hydrologiques et le changement climatique entraineront une diminution du débit des fleuves combinée à une faible disponibilité du zooplancton pour la sardine. Ceci aura pour effet d'aggraver la diminution de la taille de cette dernière, ou d'aboutir à sa stabilisation à une taille réduite. Le changement climatique affectera aussi le maquereau qui poursuivra sa remontée vers le nord.

Des quotas seront mis en place, dont seule une faible part reviendra aux espagnols. Ils auront pour effet de mieux protéger les espèces fourrage, dans un contexte de gestion écosystémique des pêches. Toutefois, cette gestion ne sera appuyée que par un modèle d'évaluation très incertain et peu crédible.

Le marché sera absent pour les tailles de sardine disponibles et ne s'adaptera pas. Les prix du chinchard et du maquereau resteront en revanche élevés. Les flottilles poursuivront leur spécialisation, permettant de meilleures conditions de travail pour les pêcheurs. La compétition avec le dauphin augmentera, ce qui rendra nécessaire la généralisation de l'usage des pingers. Le prix du carburant restera élevé. Dans ce contexte très compétitif, la cohabitation entre pêche professionnelle et pêche récréative sera difficile, notamment en ce qui concerne le bar dans le Finistère.

version audio :


Dans dix ans, on observera une forte hausse de différents coûts tels que ceux du carburant, de l'acier ou de l'huile. Des taxes élevées sur les transports seront mises en place et les taux d'intérêt augmenteront. La réglementation ne s'adaptera pas, pas plus que les pratiques des grandes et moyennes surfaces, et le niveau des captures n'augmentera pas en conséquence. Cela induira des tensions qui déboucheront sur une importante baisse des salaires et de l'emploi, notamment pour les pêcheries basques et chez les conserveurs. Il existe un risque, bien que faible, que les organisations de producteurs se voient privées de leur capacité d'intervenir sur les marchés. La hausse du prix des transports pourrait en revanche s'avérer bénéfique pour une partie de la filière aval, avec un report de la consommation sur les produits français.

Parallèlement à cela, on assistera à de nombreux changements environnementaux. La température de surface et la salinité augmenteront grandement, les évènements météorologiques extrêmes seront plus fréquents et les hivers plus longs. Ceci sera, ou ne sera pas, la cause de l'augmentation de l'abondance du zooplancton que l'on observera, ainsi que de la décroissance de la biomasse de sardine dont la taille moyenne diminuera. La fécondité de cette dernière sera plus précoce et son taux de gras moins élevé. La forte baisse de la biomasse de sardine aura pour conséquence l'introduction d'un quota quasiment nul qui affectera de manière drastique les pratiques de pêche. De plus, des fermetures de zones de pêche occasionnelles seront de plus en plus fréquentes à cause de la pollution des bassins versants, alors même que les autres usages de l'espace maritimes, comme par exemple les parcs éoliens, s'intensifieront.

Les bolincheurs ne seront pas capables de compenser le faible quota avec les opportunités offertes par les autres espèces comme le thon germon ou le poulpe. Les taux de gras moins élevés de la sardine provoqueront une baisse de la qualité du produit avec d'inévitables conséquences sur la filière. Celle-ci ne parviendra pas à compenser en valorisant mieux ses produits via le marketing, et ne parviendra pas à séduire les nouvelles générations de consommateurs. Les sardines en provenance de l'étranger, notamment du Maroc, se substitueront à l'offre locale.

version audio :


Dans dix ans, l'habitat continuera à se dégrader. Le thon, le sprat, le poulpe ou une autre espèce d'intérêt commercial prendra le dessus et aura pour effet de déstabiliser l'écosystème et de provoquer un déséquilibre écologique. La taille et la condition des petits pélagiques continuera à se dégrader chez toutes les espèces, tandis que les sardine d'âge supérieur ou égal à deux ans disparaîtront totalement. De plus, les bancs jusqu'alors mono-spécifiques tendront à se mélanger davantage ce qui rendra difficile le ciblage des espèces d'intérêt.

Le nombre de navires diminuera fortement, plus particulièrement chez les bolincheurs, avec des plans de sorties de flotte et des départs à la retraite. L'activité se reportera sur une pêche ciblant le thon, ainsi que sur le chalutage pendant le reste de l'année. Ne subsisteront que les navires polyvalents qui profiteront de la situation. L'exploitation de la sardine aura à souffrir de l'absence de marché, et devra peut-être même cesser si un moratoire est mis en place.

Les tailles de la sardine et de l'anchois réduiront considérablement les débouchés commerciaux de ces espèces, avec des effets irréversibles sur le marché. Celui-ci pourrait se reporter vers la production de farine ou d'oméga-3 en gélules. Le débarquement de poisson frais en saison touristique se maintiendra dans un premier temps, mais cette pratique disparaitra progressivement en raison des changements d'habitudes de consommation. Le nouveau statut de pêche minotière finira de dégrader l'image de la filière.

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Dans dix ans, les conditions environnementales seront encore plus variables, ce qui les rendra très imprévisibles. La température augmentera fortement, sans toutefois modifier la stratification de la colonne d'eau. En conséquence, le zooplancton puis la sardine remonteront moins en surface.

Le principe de précaution s'imposera, sous l'influence des ONGs. La part européenne du quota pour le maquereau diminuera. Pour prévenir les prises accessoires de diverses espèces les quotas seront réduits. Ceci affectera toutes les flottilles, y compris celles qui ciblent ces espèces. Les captures accidentelles de dauphins resteront importantes. La présence de ces derniers, responsable de la dispersion des bancs, aura un effet néfatif sur leur capturabilité. La grande variabilité de l'accessibilité aux ressources entrainera un manque de visibilité qui rendra difficile l'activité des flottilles. En particulier, cette incertitude nuira au recrutement des équipages. Les flottilles s'efforceront d'être plus polyvalentes, ce qui sera permis par une levée des contraintes règlementaires. Cet assouplissement aura pour conséquence d'augmenter la concurrence entre navires et d'accentuer les comportements opportunistes caractéristiques d'une situation de partage d'une ressource commune. Les espèces de substitution seront peu nombreuses, surtout en ce qui concerne les bolincheurs, et ne seront pas forcément les mêmes d'une année sur l'autre. Le thon rouge pourra être une option, mais qui restera cependant limitée par les quotas et la possibilité de s'équiper pour cette pêche. Le quota de chinchard, qui englobe aujourd'hui le chinchard commun et le chinchard à queue jaune, sera réparti entre ces deux espèces afin de permettre une meilleure valorisation du second.

Le prix du carburant empêchera les chalutiers inféodés à la côte de prospecter plus au large, occasionnant de ce fait des problèmes de cohabitation entre métiers et autres conflits d'usage. Certains seront même contraints à arrêter la pêche. Les marchés s'approvisionneront davantage à l'étranger. Enfin, l'incertitude liée au modèle d'évaluation véhiculera une mauvaise image de la sardine auprès des consommateurs qui finiront par s'en détourner.

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Dans dix ans, la réglementation aura permis de stabiliser les différents coûts tels que ceux du carburant, de l'acier ou de l'huile, ainsi que les taxes sur les transports et les taux d'intérêt. Tout ceci limitera globalement les effets négatifs sur la filière.

Indépendamment de cela, les conditions climatiques se stabiliseront. Ceci sera, ou ne sera pas, la cause de la stabilisation de l'abondance de zooplancton que l'on observera. De même, la biomasse de sardine, sa taille moyenne, son âge de fécondité ainsi que ses taux de gras se stabiliseront. Cette stabilisation de la biomasse de sardine atténuera les effets négatifs sur les pratiques de pêche qui la ciblent. D'importantes opportunités continueront à exister et se développeront même, sur le thon rouge, le germon et le poulpe qui resteront présents en abondance dans les zones de pêche. La gestion des zones côtières sera améliorée, limitant ainsi la pollution des bassins versants.

La taille des boîtes de conserve sera mieux calibrée. Le label MSC sera réintroduit et aura un effet bénéfique en matière d'exportations. Parallèlement, les sardines seront mieux valorisées en mettant en avant leur caractère local, et la durabilité des pratiques de pêche associées. La sardine deviendra alors un produit « tendance » auprès d'un public jeune, ce qui permettra un prix plus élevé des sardines françaises qui seront, plus qu'auparavant, vendues en petites surfaces.

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Dans dix ans, l'équilibre écologique connaîtra une évolution positive. La pression de pêche diminuera, permettant un « rebond génétique » qui aboutira à une amélioration de l'état de la ressource. Celle-ci se manifestera par une croissance plus forte et une mortalité plus faible pour les classes d'âge supérieur ou égal à deux ans.

La saison de pêche sera définie durant les périodes où les poissons sont les plus gras, et ménagera un repos biologique pendant le reste de l'année. Cette approche sera par la suite généralisée à d'autres espèces. Il n'y aura aucun quota. Le tableau de bord DEFIPEL qui sera mis en place permettra une bonne capacité d'anticipation, associée à une gestion par prospection régulière, éventuellement mensuelle.

Les abondances élevées de petits individus réclameront des changements dans les habitudes alimentaires et le marketing. La taille des boîtes, par exemple, devra être adaptée. La demande de frais augmentera, ce qui se traduira par une hausse des prix. La production locale augmentera en retour, permettant un relâchement de la dépendance à vis-à-vis de l'étranger. Des innovations permettront aussi de diminuer l'empreinte carbone de la filière. L'ensemble des bonnes pratiques qui seront mises en place permettra globalement de valoriser l'image de cette activité.

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Dans dix ans, la gestion écosystémique sera mise en place et permettra une amélioration des conditions environnementales, avec notamment une meilleure qualité de l'eau. Ceci permettra une gestion du zooplancton qui, grâce à l'adaptation des populations, aboutira à un retour des sardines de gros calibre. Les connaissances scientifiques permettront une meilleure fiabilité des estimations et la mise en place de mesures de gestion adaptées et souples, directement pilotées par les professionnels. Ceux-ci seront soucieux de maintenir un compromis entre des objectifs économiques et écologiques. Les captures se maintiendront à un niveau stable et des accords seront passés avec les espagnols qui se retireront de la pêcherie suite au retour de la sardine ibérique. Cela limitera bien entendu la concurrence. Les quotas pour le chinchard et le maquereau seront redistribués par flottilles et pays en fonction des capacités de la flotte et de la disponibilité de la ressource. Le quota de chinchard, qui englobe aujourd'hui le chinchard commun et le chinchard à queue jaune, sera réparti entre ces deux espèces afin de permettre une meilleure valorisation du second.

Les flottilles poursuivront leur spécialisation sur la sardine. La capacité de la flottille se maintiendra. Il est même possible qu'elle augmente légèrement pour s'ajuster à la ressource, quitte à réduire l'activité les années moins favorables ou profiter des périodes creuses pour prospecter. De plus, les pêcheries de la Manche rouvriront.

Le marché sera dans un premier temps absent pour les tailles disponibles, puis rouvrira grâce à un changement de la taille commerciale et à l'adaptation de la taille des boîtes. Les prix du maquereau et du chinchard augmenteront. La qualité de l'image de la sardine sera progressivement rétablie via une communication soutenue par les scientifiques.

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